Le box de Sirius

Zhangdhar venait voir si tout allait bien aux écuries et si Sirius avait bien récupéré de son voyage. Il entra dans son box et son fidèle compagnon le salua à sa manière en se cabrant et en hennissant. Il le caressa longuement, lui parla calmement. Il prit un seau qu'il alla remplir d'eau et entreprit de le laver avant de le brosser. Puis, il sella son cheval et partit faire une petite promenade dans le bois et autour du lac afin de dégourdir son destrier...

Zhangdhar arriva en sifflotant aux écuries. Il était d'humeur plus que joyeuse, allez savoir pourquoi. Il aperçut au fond des écuries celle qui faisait chavirer son cœur, elle terminait de préparer minutieusement son cheval. Il resta à l'entrée et la regarda silencieusement. Qu'elle était belle et resplendissante, ses vêtements d'équitation épousaient parfaitement les courbes de son corps parfait. Elle avait laissé ses cheveux libres ce qui lui donna un petit air sauvageon qu'il adorait. Il resta ainsi quelques instants en extase avant de s'avancer vers elle, vers son destin, le cœur battant à tout rompre.

Hum... Bonjour Florimel... Vous êtes resplendissante... Vous... Vous êtes bien matinale...

Les mots se heurtaient dans sa bouche et au final, il ne réussit qu'à laisser filer quelques banalités. Il était à nouveau sous le coup de son regard vert magnétique et fut troublé par le savant mélange de ses yeux verts, de ses tâches de rousseur et de ses cheveux en bataille.

Elle est magnifique, je suis vraiment amoureux d'elle il n'y a plus de doute. Mon cœur va se rompre, je ne tiens plus. Mais partage-t-elle les mêmes sentiments que moi ? Je ne sais rien, je ne sais comment aborder le sujet. On verra bien, je trouverai surement une occasion pour lui parler lors de la promenade.

Votre cheval est magnifique tout comme sa cavalière. Mais quelle coïncidence, nos box respectifs sont voisins... Permettez, je vais sortir Sirius de son box et le préparer.

Il ouvrit la porte, et alla dire bonjour à son destrier comme il avait l'habitude chaque matin. Il le brossa rapidement, vérifia l'état de ses sabots et installa la selle sur son dos. Il amena sa monture a côté de Cascendre et attendit la cavalière lui envoyant un énième sourire qui cachait plus que de l'amitié...

La brume qui nimbait les collines commençait à se dissiper ; signe annonciateur d’une belle journée d’été.
Tout en brossant sa belle jument, Florimel écoutait la chanson matinale des hirondelles, leurs virevoltent lui renvoyait les effluves du chèvrefeuille qui escaladait les écuries.
Ses sens en éveil, elle put percevoir, bien avant de voir surgir son ombre, le son d’un sifflement mélodique et des pas puissants et décidés de Zhangdhar. Il était radieux. Le soleil qui montait derrière lui reflétait des dorures sur sa chevelure et il arborait un sourire à toute épreuve. Heureusement que la pénombre de l’écurie ne laissait entrevoir son visage qui avait rougit car elle sentit son cœur s’emballer.

« Bonjour… Zhangdhar… je ne trouvais plus le sommeil… »

*Comment pourait-il savoir que son fantosme m'a hanté toute la nuit durant…*

« Mais nous ne sommes pas pressés, je n’ai encore ni sergent, ni soldat à accueillir et entraisner ! Prenez le temps de vous occupez de Sirius »

Florimel laissa Cascendre tranquillement paisser le feuillage alentour et observa avec attendrissement Zhangdhar qui se vouait cérémonieusement à la préparation de son magnifique cheval. Il avait l’air fougueux et prompt à partir au galop et Florimel imaginait déjà Cascendre à ses cotés preste à relever tous les défis.

Florimel monta en selle, son regard ne pouvant se détacher de celui de Zhangdhar. La fraischeur de l’aube saisissait la jeune femme et elle languissait de commençait la ballade pour sentir la chaleur de sa belle Cascendre.

« Allons-y Messire ! Montrez moi le chemin et je serais votre ombre …»

Elle avez bien l’intention de lui montrer que son sourire n’était pas sa seule arme.

Pendant qu'il préparait sa monture, Zhangdhar sentait les yeux de la belle Florimel plantés sur lui ce qui le fit rougir intensément. Il se retourna alors vers elle, lui dévoilant son émoi intense ce qui ne fit qu'accentuer la chose. Son cœur battait la chamade, il ne le contrôlait plus, à croire que son subconscient avait déconnecté le reste de son corps et le pilotait de main de maitre.

Voila, je suis prêt, nous pouvons nous diriger vers les portes du Castel... Nous avons toute la journée devant nous, je me suis arrangé. Florimel... Je... Je... veux vous dire que...

Une fois encore, les mots s'arrêtaient net et il ne put émettre aucun son supplémentaire, comme s'il était paralysé par ce corps magnifique, par cette femme si douce et élégante.

Il faut que tu te calmes sinon tu arriveras à rien. Mais une chose est certaine, soit tu reviens au Castel, ta main dans la sienne ou alors tu finis avec une pierre autour du cou au fond du lac... Je suis persuadé qu'elle partage les mêmes sentiments, il n'y a qu'à la regarder, tous ses gestes et attitudes parlent pour elle... Allez, trouve le courage au fond de tes tripes... Tu es un valeureux soldat, et tu n'as peur de rien... enfin presque rien...

Ils se présentèrent devant les lourdes portes du Castel et il ordonna puissamment qu'on les laisse passer. Il remercia d'un signe de la tête les gardes et le couple de cavaliers sortit du Castel en direction du bois...

Flora et Zhangdhar entrèrent dans les écuries et se dirigèrent vers le box de Sirius. A l'approche de Cascendre, le bel étalon fit le beau et interpella sa jument adorée par un puissant hénissement. La jument lui répondit de concert et tapa de ses sabots pour montrer son impatience de retrouver son mâle. Flora amena Sirius dans le box de Cascendre et referma la porte, laissant le destrier et la jument se retrouver dans leur intimité.

Flora mon amour, que dirais-tu si on laissait Cascendre et Sirius ensemble dans le même box... Je veux dire de manière permanente... Je crois qu'ils ont l'air de très bien s'entendre... comme à l'image de leurs maîtres... Je trouve qu'il serait inhumain et cruel de les séparer par ces deux box... lui souffla le commandeur pendant qu'elle sortait du box....

Elle referma la porte du box, il avança dans son dos et la prit délicatement par la taille, laissant son visage glisser lentement dans son cou. Il respira son doux parfum, déposa de délicats baisers dans son cou et lui chuchota...

Au fait mon ange, on ne devait pas aller vérifier la qualité de la paille dans le box de mon étalon...

Ses mains quittèrent les hanches de sa belle cavalière pour prendre ses mains et l'emmener dans le box voisin... Ils pénétrèrent dans le box, Zhangdhar ferma la porte et entraina Flora vers le tas de paille fraiche...

Sirius marchait d’un pas fier et assuré, son pelage étincelait lorsqu’il entra dans le box de Cascendre et celle-ci trépignait d’apercevoir enfin son étalon, hennissant de ravissement lorsqu’elle put enfin lui caresser le museau.

« Les laisser dans le même box ? Pourquoi pas…laissons leurs amour d’été s’épanouir et voyons ce qu’il adviendra… »

Elle lui fit un clin d’yeux provocateur et laissa Sirius aux soins de son maistre qui le conduisit dans le box de sa jument. Leur retrouvailles étaient émouvantes et Florimel ne put s’empêcher de sourire en contemplant les fiers canassons se mordiller les oreilles.

Sans surprise elle sentit la chaleur d’une main lui enserrer sa taille et Florimel se cabra sous cette caresse pour embrasser son bien aimé. Joyeusement, elle se laissa entraisnait dans le box d’à coté, vacant pour quelques instants de plaisir.

Les amoureux se laissèrent tombés sur la tas de paille qui avait été changé dans la matinée par le palefrenier. Elle était fraische et exalté une odeur d’herbe coupé qui plaisait à la belle cavalière. Zhangdhar et Florimel roulaient sur ce sol confortable. Tour à tour dominant, tour à tour dominés, ils se chamaillaient, se chatouillaient et riaient à en perdre haleine.
Zhangdhar avait tout de mesme réussit à coincer Flora entre ses cuisses puissantes et tout en lui chuchotant des mots doux, lui faisait subir mille chastiments sensuels.

« Arreste…hihi…mon Amour…hihi…mes défenses ne résisteront pas longtemps à tes …hihihi.. assauts… »

Elle pleurait de rire et n’arrivait pas à controsler ses tremblements convulsifs.

Après avoir roulé mutuellement dans la paille fraiche, se chatouillant, se chuchotant des mots doux, Zhangdhar réussit à prendre le dessus sur la cavalière de son coeur et à la chevaucher. Il lui écarta les bras, lui prit les mains dans les siennes et la dévisagea intensément. Sa chevelure rousse contrastait avec la blondeur de la paille, ses yeux bleus l'envoutèrent. Elle était si magnifique, étendue sur la couche toute fraiche.

Il descendit son visage près du sien, respirant intensément son parfum doux et suave. Il glissa son nez de ses cheveux vers son visage pour descendre dans son cou, s'enivrant au passage de son odeur. Il mordilla délicatement le lobe de son oreille tout en lui murmurant des "Je t'aime''. Il déposa de longs et délicats baisers sur sa peau, sentant ses frissons sous ses lèvres.

Mais je compte bien faire céder la moindre de tes défenses, mon amour... Tu ne pourras pas résister à mes tortures sensuelles... Tu m'es soumise et ton calvaire ne fait que commencer...

Il se releva légèrement et la regarda encore, admirant les rayons du soleil filtrer à travers les parois de l'écurie sur son visage et illuminer de mille feux ses taches de rousseur... Il était au paradis...